Poireaux
Cousin de l’ail et de l’oignon, le poireau s’appelle en latin Allium ampeloprasum var. porrum, ce qui veut dire... rien de bien ragoutant en fait.
Le poireau est originaire du Proche-Orient ; on raconte que le pharaon Khéops avait coutume d’en offrir à ses meilleurs soldats pour les récompenser (auriez-vous été prêts à risquer votre vie sur un champ de bataille pour du poireau ?) Ce sont les romains qui les premiers le ramenèrent en Europe. Néron en était particulièrement féru : il en consommait en grande quantité pour éclaircir sa voix, si bien qu’on le surnommait sympathiquement « le porrophage ». Les Romains l’introduisirent en Grande Bretagne, où les gallois l’apprécièrent tant qu’ils en firent leur légume national (il n’y a pas de légume national français à ma connaissance, qui pour le panais ?) En France il fut la base des soupes pendant des siècles, régalant petits et grands !
Le poireau a une odeur et un goût plutôt prononcé et très savoureux. Si on a plus l’habitude de consommer les blancs de poireaux, sachez que les verts aussi se cuisinent !
Comment le conserver
Quel bonheur : le poireau est un légume qui se garde très bien ! Dans le bac à légumes de votre réfrigérateur, vous pourrez le conserver sans problème une semaine, voire deux si vous n’êtes pas trop regardants. Pour gagner un peu de place, vous pouvez éventuellement couper les feuilles abimées, ou bien séparer le vert du blanc.
Le poireau se garde aussi sans problème plusieurs mois au congélateur (si vous avez récupérer du poireau accidentellement mais que vous n’êtes pas prêts émotionnellement à le consommer immédiatement). Il suffit de couper les radicelles, de les couper en deux dans le sens de la longueur puis en tronçons assez fin dans le sens de la largeur. Ensuite, placez le dans un sac et mettez-le au congélateur : d’ici quelques mois, vous pourrez savourer une délicieuse fondue ou une tarte !
Comment le préparer
Le poireau ne se consomme jamais au grand jamais cru : vous serez vraiment malade sinon !
La première étape est de bien le laver, et de couper les feuilles abîmées. Ensuite, tout dépend de la façon dont vous voulez le consommer : on les coupes en morceaux plus ou moins gros selon les recettes (et selon votre patience, plus les morceaux sont petits plus ils cuisent vite !)
Idées de recette :
Commençons par les grands classiques : froids, les poireaux se cuisinent à la vinaigrette. Vous pouvez assez facilement préparer une vinaigrette maison en mélangeant deux cuillères à soupe d’huile avec une de vinaigre ; libre à vous ensuite de la twister avec moutarde, miel, jus de citron, …
Côté plats chauds classiques, nous avons l’incontournable fondue, la quiche, la tarte, le gratin, la soupe… Pour plus d’originalité, on peut partir sur un risotto, un curry, un pot-au-feu ou un cassoulet végétarien, en beignets, lasagne, soufflés, dans des bricks, en pesto avec des pâtes, …
Globalement, le poireau se marie très bien avec la crème, la moutarde, les noisettes, la plupart des fromages, le curry, les noisettes, la béchamel, la bière, les champignons, les oignons, les œufs, …
C’est vraiment un produit facile à utiliser, n’hésitez plus !
Bienfaits :
Riches en fibre, en fer, en bêta-carotène, en vitamine B9 et en vitamine E qui protège les tissus de l’oxydation et agit contre le vieillissement des tissus, le poireau est un légume qui vous veut du bien. Il est connu pour être diurétique, bon pour le cœur et le cholestérol. Quoi que sainte Hildegarde de Bingen en dise, le poireau est loin d’être un poison !